A. Firode (INSPE Lille HdF), C. Schmit (CNRS, LTE, Observatoire de Paris) Le Traité de dynamique de D’Alembert : contexte, originalité, place de l’œuvre

Séminaire « Histoire des Mathématiques »
Salle Visioconférence, M3

L’entrée de Jean Le Rond D’Alembert sur la scène scientifique européenne se fait avec la publication de son premier opus, le Traité de dynamique (1743). On ne dispose ni de manuscrits ni de lettres qui pourraient informer sur les circonstances de la rédaction de ce livre ainsi que sur l’origine de certains de ses contenus. C’est seulement à l’aune de nos connaissances sur la formation du jeune D’Alembert, de la lecture du Traité et de travaux contemporains menés notamment au sein l’Académie royale des sciences qu’il est possible d’émettre des hypothèses sur l’histoire du livre et d’en souligner l’originalité. La publication de 1743 renferme en effet une approche de la dynamique propre à son auteur, notamment basée sur une réflexion sur les fondements de cette science et l’usage de principes répondant à un critère de clarté qui lui fait affirmer que son œuvre n’a rien de commun avec celle des autres. L’œuvre est rééditée en 1758, augmentée en particulier de notes d’Etienne Bézout. La comparaison entre ces deux éditions, leur confrontation à d’autres travaux de D’Alembert, en mécanique, en mathématiques, en philosophie, ou encore avec ses contributions à l’Encyclopédie montre dans quelle mesure le Traité rayonne sur toute l’œuvre et comment il s’en nourrit. Nous proposons de donner des éléments sur l’histoire de cet ouvrage, ses caractéristiques essentielles, sa place dans l’œuvre de D’Alembert, et de terminer par quelques éléments de postérité.